La presque discussion
Je… je crois que je vais vomir.
DIS DONC NICKIE.
« Attends, je lis une histoire à Francky. »
Hey Francky ? Tu crois que Dracula on lui lisait des romans avant d’aller se pieuter ? Bravo le Dark Rebelz hein, on y croit.
« Va-t-en Nickie ! Je peux dormir sans ça ! Je suis un vampire moi ! J’ai peur de rien ! »
« Pas même des licornes ? »
« NON ! »
Parfait. Nickie. Ta mère doit te parler.
Tiens, salut Loan ! La pêche ?
Alors, t’as parlé à Nickie ?
« Oui. C’est la sortie des électrifiés ce soir ? »
Rien à foutre. Alors. Elle t’a dit quoi ?
« C’est bon, elle a compris. »
Sûre ?
« Sûre. »
Elle vient d’accrocher ça dans sa chambre, permettez-moi de douter.
Mais tu lui as dit quoi à Nickie exactement ?
« Bah comme tu m’as dit ! Qu’elle devait arrêter de fréquenter Ken, que ça ne se faisait pas, qu’on était une famille respectable, et que coucher avec son ami imaginaire était insensé. »
Mais… mais… y’a au moins deux choses fausses dans ton blabla là.
« Regarde ! Je lui ai même confisqué Ken ! »
D’une, c’est pas Ken l’ami imaginaire qu’elle fréquente, mais Ken son père, et de deux, c’est l’ami imaginaire de Mekhi. Il est parti sans l’emmener.
« L’ENFANT INDIGNE ! »
Ah bah ouais hein, l’inceste, ça en fout un coup à…
« PARTIR SANS SON AMI IMAGINAIRE ! »
Non… attends… on va reprendre.
Et toi, gamine, va vraiment falloir qu’on t’apprenne un peu la vie.
« J’ai atteint mon but ! »
Génial. Parce que la police aussi.
« Même la police ne pourra rien faire pour m’empêcher de mener à bien mon projet ! »
Genre coucher avec ton père ? Si si, je suis prête à parier que même dans ton monde de consanguin, y’a des lois contre ça.
« Coucher avec mon père ? Mais qu’est-ce que tu racontes ? »
Cette nuit va être longue. On rentre, et je t’explique.
« Nickie ! Je me suis fait un sang d’encre ! »
Arrête ton char, Ben Hur, tu n’as plus réellement de sang.
« Façon de parler ! »
Oui, bah mauvaise façon de parler.
« BREF ! On ne quitte pas la maison la nuit, comme ça, sans… »
« Excusez-moi de vous interrompre et de ramener l’attention sur la seule personne la méritant ici, mais j’accouche un peu, là, si quelqu’un voulait bien m’emmener à l’hôpital… »
T’as l’habitude. Tu gères. On a plus important à gérer sur place.
« Non mais merde ! C’est quoi l’histoire ? La Veuve-Noire ou la gamine qui couche avec une peluche ? »
T’as vraiment rien compris.
Ah tiens. Ca change c’est sûr.
« Je ne te présente pas Pinkie puisque tu as mieux à gérer. »
Enchantée, Pinkie.
« Quoi ? Comment tu sais ? »
Tu… viens de le dire.
« SORCELLERIE ! »
Petit point sur la famille. Pas pour vous hein, pour moi, parce que là je m’y perds.
Donc… Starsky, fille de Loan, on s’en serait douté, qui va vite passer par la case relooking.
Voilà, vous avouerez que c’est mieux.
« Ah ! En voilà une bonne nouvelle ! »
Tu parles.
« Nicholas ! T’en es où de ton souhait ? »
« Loin. Très loin. Même pas en rêve je touche à ton purin. »
Personne t’a demandé ça, on voudrait juste que tu t’occupes du jardin en fait.
« Mais je fais que ça ! »
Bah tu le fais pas assez vite.
« Allez, viens choupette, maman va t’apprendre à marcher avec des talons. »
Pardon ?
« Si tu crois que je sais pas ce qui m’attend… Dès que je fais une gamine colorée, je me retrouve avec une super bombasse. »
Oui, et ?
« Eh bah en lui apprenant à marcher avec des talons, je lui pourris la colonne vertébrale, et elle finira au mieux en fauteuil, au pire avec un corset orthopédique. »
Tu mériterais que j’appelle les services sociaux. Mais tu vas juste t’éloigner de la gamine, prendre ton téléphone, entretenir les rares amitiés qu’il te reste, et laisser faire ton autre gamine colorée qui couchera bientôt avec son père si personne ne se décide à vraiment en parler avec elle.
« Ah ! Tu vois ! »
Génial. Mais c’est pas ça que j’attends. Moi je veux des plants parfaits.
« Ces nanas, jamais contentes. »
T’avais qu’à avoir un souhait plus accessible.
« Tu sais, parfois je me pose, je réfléchis sur ma vie, et je me dis qu’elles doivent pas être nombreuses, les pseudo-Nickie vertes dont la petite sœur bleue s’endort de fatigue sur le sol pendant qu’un des trop nombreux beaux-pères morts se balade en traversant les murs. »
Étrangement, c’est pas cet aspect de ta vie qui me perturbe le plus. Si quelqu’un daignait en parler avec toi ce serait pas mal.
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Petit point sur la famille. Pas pour vous hein, pour moi, parce que là je m’y perds.
Si ça c'est pas de la famille nombreuse!