La quête du bar et le picotti de l'électroménager
Il se passe rien.
« T’es sûre que t’as tout bien fait ? »
Bah écoute, j’ai acheté un terrain, y ai foutu un bar, ça me paraissait cohérent.
« C’est quoi cette histoire ? T’es pas fichue de réaliser le souhait de Loan ? »
Attends. Je ne connais pas ce souhait, et acheter un bar, c’est un peu vague comme indication.
« T’as pensé à juste acheter un bar ? »
Bah oui.
« Non mais, le bar, le meuble quoi ! »
Ah non !
Rhaaaaa. Un VRAI bar, ok.
Tu te sens comment ?
« Je me sens Tom Cruise. »
Mais pas d’une humeur à avoir des milliers de points de bonheur qui te tombent sur le coin de la gueule ?
« Non. Mais putain, ce que je me sens sexy. »
C’est bien ça, mais ça me rapporte pas de points.
Et arrête d’en foutre plein la gueule à Nickie, ça devient gênant.
« Mais elle fait le mur tous les soirs ! »
« C’est parce que je cherche quelque chose ! »
Tu peux pas le chercher en plein jour ?
« Si… »
Merde Nickie, j’essaie de t’aider, je t’assure, mais tu me facilite pas la tâche.
Hey. Un bar. Ne serait-ce pas là la solution à mon problème ?
BAH TIENS, FORCÉMENT, C’AURAIT ÉTÉ TROP SIMPLE SINON.
Aloooooooooors… Qu’est-ce qu’on va bien pouvoir veeeendre.
Non mais vous allez pas tous vous y mettre non ?
« Mais je suis une créature de la nuit ! Mon couvre feu devrait être à 7h du matin, pas du soir ! »
Tu restes un enfant, doublé d’un écolier.
« Doit-on être conditionné par notre statut physique plus que moral ? »
Vous avez 3 heures, après je ramasse les copies. Bonne chance.
SCHBLAAAAAAAAAAAAAAAAAAAM.
« Pourquoi ça te rend si violemment hystérique ? »
Je sais pas. Vraiment, je sais pas. Comment vont tes barres d’humeurs ?
« Je suis fatigué, j’ai faim, et envie de pisser. Oh, et j’ai de la bouffe périmée dans mon sac. »
Parfait.
« Maman, je suis si heureuse, je crois que je touche mon but, j’ai trouvé la solution à mes problèmes… »
« Tu vas faire de la chirurgie réparatrice pour t’enlaidir ma puce, c’est ça ? »
« Non… pourquoi tu dis ça ? »
« Alors dégage de mes bras, sale môme. »
Parfait interlude presqu’amour avant de reprendre sur Loan.
Doooonc.
« Ca m’a pas l’air sûr, tout ça. »
Tu plaisantes ? C’est de la bonne came, tu crains rien.
« Y’a quand même de l’eau qui coule juste à côté… »
Et ?
« J’arrive à rien avec le compacteur. »
« Je tente le lave-vaisselle ? »
Tu seras bien brave.
BIEN BRAVE.
Dis donc Jeusky, je te signale que j’avais décidé de me prendre quelques congés juste après le décès de Carl Abbot, j’aurais pas cru que t’irais aussi vite à me balancer Loan Poissonier.
« Je te dérange en pleine vacances ? »
Bah ouais. T’es déjà allée en Enfer ? Super pays. Une température de folie, mais une ambiance à tout casser.
« Oh tu sais, l’enfer, c’est ma tête hein. »
Mon. Dieu. Une phrase cohérente.
« Je vais profiter de la distraction offerte par la mort de Loan pour me faufiler dehors et… »
Non. Tu restes ici. Je ne peux pas systématiquement te couvrir, gamine.
« Hanyoooo ! »
Bah ouais. C’est comme ça.
« Un feu ? Où ça ? »
Aucune idée, mais j’aime le cynisme du pompier qui prétend qu’on a frôlé la catastrophe, le tout devant le fantôme de Loan.
« Tiens, parlant de fantôme, ça me fait penser… »
Quoi ? T’as piqué la tombe chez les Vanderburg ?
« Bah oui. »
Mais t’es malade ?
« Il sera bien plus utile ici. »
Ah ? A quoi faire ?
« Je… je sais pas, ok ? L’idée me paraissait bonne sur le coup. »
Index de l'histoire
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Oulà, il est tordant ton chapitre!
« Doit-on être conditionné par notre statut physique plus que moral ? »
Vous avez 3 heures, après je ramasse les copies. Bonne chance.
Heu... Je donne ma langue au chat! M'en fou, j'ai pas mon bac!
Piquer une tombe pour l'avoir sous la main chaque jour de l'année, moi je dit, y a de l'idée... Mais est-ce une bonne idée de se coltiner un fantôme de plus? That is the question!
Et bravo pour l'électrocution, moi, il a du mal...