Entre les deux, son coeur balance. Pas longtemps.
« Alors ma chérie, ta course à l’invasion salivaire, c’en est où ? »
« Hanyo m’a expliqué que je n’avais pas à me donner ainsi aux hommes, car moi je trouverais l’amour, le vrai. »
« Mouais, tu vivras dans un taudis alors que moi avec Mélanie on va se payer une baraque gigantesque. »
« Maiiis euuuuh, moi aussi je veux une joliiiie maiiiisooon ! HANYOOO ! »
Merci Moïshe, vraiment, merci.
Euh, Eléonore… Bah euh… J’t’aime bien tu sais…
« Ah. Mais moi je m’en fous, je vais trouver l’amour, et ce n’est pas toi. »
Mon Dieu, tu ne pourrais pas être plus sympa non ?
« Mais c’est toi qui m’a dit… »
Oui mais quand même le pauvre… S’il se suicide, qui va ramener le journal ?
« Daphné ? »
Ah oui.
« Hanyo ! Lui, là, je le veux ! »
Oui, et tu l’auras. Je n’ai pas accepté de vous remplir le frigo sans raison tu sais. Allez, à l’attaque, parle avec lui, flatte-le, demande-lui si il aime les…
« Ahahah, j’adore les batailles de polochons ! »
Oui, c’est une idée aussi…
« Bon, je dois choisir l’un d’entre vous et… »
Mais tu vas te taire oui ? Laisse-les, réfléchis-y seule dans ton coin ! Commence pas à leur raconter le calvaire dans lequel ils vont s’engager sinon tu resteras toujours seule !
« Mais t’avais dit que l’amour vrai les ferait venir vers moi et… »
L’amour a ses limites ma jolie.
Euh excuse-moi Stéphane j’aurais besoin d’un avis objectif. Moïshe m’a dit que j’avais le cul d’un éléphant et comme j’arrive pas à me voir de dos j’aurais aimé ton avis…
Ah mais pas besoin de te voir de dos pour savoir que tu n’as pas le cul d’un éléphant…
Merci !
… mais un cul de brontosaure.
Ca y est, j’ai un favori.
« Bon allez, j’ai plus faim, j’en ai marre, je grandis. »
T’aurais au moins pu finir ton hamburger.
« Ecoute, il est 18h pile, je vais pas attendre davantage. Mélanie, prend ton sac, on se casse. »
Tu pourrais attendre ta mère au moins ?
« Non. »
« Ah mais c’est pas juste ! S’il grandit, je veux grandir aussi et me marier avec Stéphane ! »
Eléonore, j’t’en prie, tu vas pas t’y mettre non ? MOISHE ! REVIENS ICI DE SUITE ! Rhaaa, ils m’auront tout fait…
Voilà, t’es adulte, t’es bien avancée hein ?
« Stéphane, tu veux venir vivre à la maison ? »
Au squat tu veux dire ? Allez, soyons fous, j’ai toujours rêvé d’une vie à la dure. En plus j’ai quelques économies de côté, c’est ok !
Quelques économies ? 9000 simflouses c’est déjà pas mal tu me diras…
« Mouais, je sais pas, j’ai un doute… »
Tu veux les tresses africaines de Kelly ?
« Non non, mais bon, y’a peut-être une autre coupe qui pourrait… »
Bon écoute… T’as voulu grandir, tu l’as fait. T’as voulu faire emménager Stéphane, tu l’as fait. Alors t’es gentille, tu prends cette coiffure, sinon ma crédibilité en tant que tête de con va s’envoler et je tiendrais plus aucun de mes sbires.
Ahahah, z’avez l’air fins à faire lits séparés !
« C’est que je suis un gentleman moi madame, il est hors de question que je partage la couche d’Eléonore avant d’avoir demandé sa main ! »
Oui bah le jour du mariage n’est pas près d’arriver, vous vous êtes encore jamais embrassés…
« Ah ouais, pas con, j’ai toujours pas eu mon premier baiser moi ! »
Ouah, dès le matin au saut du lit, il en est qui sont courageux hein. Ou inconscients.
Alors Amessela, la vie est belle ?
« Bah écoute, le gendre a ramené des biftons, je vais pas m’en plaindre… mais bon… Moïshe est blindé aux as… je peux pas aller vivre chez lui plutôt ? »
Non mais ça va pas la tête. Tu restes ici et tu souris !
En parlant de Moïshe tiens… Mélanie est allée grappiller quelques dizaines de milliers de simflouses chez la grande tante et a pu payer par la même occasion une jolie petite bicoque.
Et comme les nouveaux riches aiment à se montrer, ils ont prévus un mariage en public avec robes de soirée et tout le toutim. Bien sur, Amessela et Eléonore étaient du voyage, ainsi que Stéphane. Les amis de Mélanie étaient là aussi. Quant à Katarina, au fond à droite, elle passait dans la rue, une robe de soirée dans la poche, et en a profité pour s’incruster. On ne refuse jamais un buffet gratis chez les Deloin.
Et comme une fête sans bataille de polochons n’est qu’un embryon de fête…
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